Description du livre
Cette étude combine l'économétrie et la modélisation basée sur les agents pour évaluer les impacts d'une série de stratégies de réduction de l'utilisation des pesticides dans le contexte de l'agriculture des hautes terres thaïlandaises. La productivité des pesticides et la surutilisation des pesticides sont quantifiées, tandis que les déterminants de l'adoption d'innovations en matière de réduction de l'utilisation des pesticides sont estimés. Sur cette base, le système multi-agents basé sur la programmation mathématique (MPMAS), un modèle de simulation bio-économique, est utilisé pour évaluer ex-ante l'adoption de la lutte intégrée contre les parasites (IPM) en combinaison avec une série d'instruments basés sur le marché qui stimulent la transition vers des pratiques de lutte antiparasitaire plus durables. Les résultats de la simulation MPMAS montrent qu'il est possible, en cinq ans, de réduire considérablement les niveaux d'utilisation des pesticides sans que les agents agricoles aient à faire des compromis en matière de revenus. Une taxe proportionnelle, augmentant le prix des pesticides synthétiques de 50% en moyenne, ainsi que des subventions pour les pesticides biologiques pour la lutte intégrée contre les parasites s'avèrent être le paquet politique le plus rentable et le plus pratique. Les pratiques de lutte intégrée sont adoptées par jusqu'à 75 % des agents agricoles et les réductions d'utilisation de pesticides atteignent jusqu'à 34 %.