Description du livre
Quelle place doit tenir une mouche dans la tête d'un philosophe ? Derrière cette étrange question, se profile une virulente polémique qui opposa les philosophes du XVIIIe siècle : l'animal n'est-il qu'un automate perfectionné ou bien un être sensible capable d'un certain type d'intelligence ? Dans le premier cas, il faut rendre compte de l'ingénieuse biomécanique qui fait se mouvoir les animaux et se résigner à l'aporie de l'union de l'âme et du corps : deux substances alors absolument discontinues. Dans le second, il faut admettre en la matière de nouvelles ressources, et en la sensibilité la source de toute vie psychique, animale, humaine, ou même angélique. Condillac fait le choix d'une âme matérielle en l'animal et s'explique dans ce Traité sur ce point qui l'oppose à Descartes ou à Buffon.